Parlez-moi brièvement de votre parcours et de la façon dont vous vous êtes lancé en dentisterie.
Au départ, je voulais être architecte, afin de pouvoir me servir de mes mains pour concevoir et créer. Ma mère était omnipraticienne en Syrie, et mes parents voulaient que je suive ses traces et que je devienne médecin, pour éventuellement prendre la relève de l’« entreprise familiale ». La culture syrienne est fortement axée sur la famille et accorde beaucoup de valeur aux systèmes de soutien (émotionnels, financiers et sociaux). En droite ligne avec les attentes de mes parents, je me suis inscrit à la faculté de médecine. Mais, à l’insu de mes parents, je suis entré à la faculté de médecine dentaire après seulement quatre semaines. À mon avis, c’était un compromis; la dentisterie était toujours une profession médicale, mais elle avait un côté esthétique qui répondait à mon esprit créatif. Bien que mes parents n’aient pas été emballés, ils n’étaient pas complètement mécontents lorsqu’ils l’ont découvert.
Parlez-moi de votre voyage de la Syrie à la Nouvelle-Écosse.
J’ai quitté la Syrie en 2015 tout d’abord à cause de la guerre, mais aussi pour poursuivre mon ambition de devenir un dentiste prospère. J’ai déménagé au Liban et, de là, j’ai voyagé pour le Canada, parrainé par ma famille élargie vivant à Toronto. Mon oncle y est médecin, et plusieurs de mes cousins y sont installés. J’y suis arrivé et j’ai travaillé dur pour obtenir mes diplômes, en étudiant aux côtés de mon frère. Au cours de nos études, j’ai travaillé comme assistant dentaire pour joindre les deux bouts. Nous avons terminé ensemble et, en 2019, nous avons réussi les examens. L’un de mes amis travaillait pour dentalcorp et m’a recommandé de m’y joindre. Je suis content de l’avoir fait. Peu de temps après, j’ai obtenu une entrevue avec le Dr Comeau. J’ai commencé à travailler, et depuis lors, je ne regrette pas mon choix. Travailler au sein de la communauté du réseau dentalcorp m’offre des occasions d’apprentissage, des ressources et des liens inestimables avec des collègues.
Comment était-ce, le fait de venir au Canada? Comment avez-vous géré le changement de culture et d’environnement?
Lorsque je suis arrivé sur la côte Est et que je me suis joint à l’équipe du Dr Comeau, j’ai vécu chez lui pendant plus d’un mois. C’est un homme très intéressant, tant sur le plan professionnel qu’en général. Il est mon mentor aussi bien en dentisterie que sur le plan personnel. Il m’a vraiment aidé à m’acclimater, non seulement à mon nouveau poste, mais aussi à mon nouvel environnement et à ma nouvelle culture. Il m’a plusieurs fois emmené jouer au golf, dix fois l’été dernier, je crois. Je ne suis pas sûr que cela m’a aidé à améliorer mon jeu – considérant que la balle ne s’est pas retrouvée très souvent dans le trou – mais cela a été sans contredit une expérience formidable. Il m’a aussi fait découvrir le canoë et la communauté. J’ai assisté à un cours de yoga, qui m’était complètement étranger et qui m’a vraiment sorti de ma zone de confort. En tant que célibataire et nouveau venu dans la région, les liens qu’il m’a aidé à établir avec mon nouveau monde étaient inestimables.
Que trouvez-vous de plus gratifiant dans la pratique de la dentisterie?
C’est très gratifiant de résoudre des problèmes, et c’est encore plus intéressant de voir comment la résolution de ces problèmes apporte satisfaction aux patients. Voir mes patients satisfaits des solutions que je leur offre me rend heureux. J’aime beaucoup ma carrière avec dentalcorp, et j’ai trouvé le processus pour arriver à voir tous mes efforts récompensés, également très gratifiant.
Quels types de défis devez-vous relever en tant qu’associé dans votre clinique?
Avant d’arriver au Canada, je n’avais fait qu’un an de résidence après avoir obtenu mon diplôme en médecine dentaire. Par la suite, j’ai obtenu mes diplômes canadiens et j’ai réussi les examens en 2019. C’est parfois ardu d’aller au-delà de la théorie et d’appliquer avec succès ce que j’ai appris dans la pratique, par exemple dans les cas de patients en situation de handicap, ou encore chez des patients ayant des douleurs à la mastication et des troubles qui n’ont pas encore été diagnostiqués. Cerner ces problèmes et les résoudre, c’est tout un défi, mais c’est fort gratifiant. Mon objectif est de combler les attentes de mes patients, voire les surpasser; dentalcorp m’aide à me maintenir à jour en ce qui concerne la formation continue et à toujours sortir des sentiers battus.
De quoi êtes-vous le plus fier? Quelles sont les prochaines étapes pour vous?
Ce dont je suis le plus fier, c’est non seulement d’être devenu un dentiste au Canada à seulement 29 ans, mais aussi d’être dans cette clinique en particulier et d’être entouré d’une équipe formidable. Faire partie de dentalcorp, c’est comme faire partie d’une grande famille. J’ai aussi le privilège de faire partie du Associate Excellence Program [Programme d’excellence pour les associés], qui est une belle occasion pour moi d’acquérir plus d’expérience, de tisser plus de liens, et qui me donne tous les outils dont j’ai besoin pour élaborer mon propre plan de carrière. Faire partie de ce programme me permet d’explorer différentes options et divers domaines de la dentisterie, comme la chirurgie, les extractions, l’orthodontie et l’occlusion.
Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux dentistes?
Travaillez dur à l’école, cela va de soi. Mais n’oubliez pas que l’obtention d’un diplôme n’est pas la destination finale. Vous devez déployer des efforts pour rester à jour afin de continuer à exceller dans ce domaine. L’obtention de votre permis d’exercice est une réalisation incroyable, mais ce n’est qu’un point de départ. Assurez-vous de planifier pour votre avenir et donnez toujours le meilleur de vous-même. Si vous respectez ces conseils, le monde vous sera ouvert et les possibilités seront illimitées.