Pour l’édition de ce mois-ci de « Pleins feux sur les partenaires », nous nous sommes entretenus avec la Dre Lauretta Gray afin d’aborder les répercussions de la COVID-19 sur sa clinique, les avantages de faire partie d’un grand réseau en temps de crise et le message de soutien qu’elle aimerait adresser aux travailleurs de la santé de première ligne.
Forte de près de 20 ans d’expérience, Dre Gray exerce actuellement à titre de dentiste principale au Warman Dental Centre à Warman, en Saskatchewan.
Quelle incidence la pandémie de COVID-19 a-t-elle eue sur vous et votre clinique? Quel a été votre plus grand défi à ce jour?
Je me présente désormais (à la blague) comme une psychiatre dentaire, puisque j’offre maintenant des conseils à mes patients, nous discutons de leurs problèmes, puis je leur prescris des médicaments. Personnellement, j’ai trouvé la situation très difficile, car je n’ai pas été en mesure d’offrir de services dentaires d’urgence en personne en raison d’une pénurie de masques N95. Il s’agit d’un des aspects de la dentisterie que j’affectionne particulièrement. Je retire une grande satisfaction lorsque mes patients arrivent avec un problème que je peux résoudre ou lorsque je peux au moins soulager la douleur qu’ils ressentent. J’étais donc contrariée de ne pas pouvoir aider de la façon dont j’ai l’habitude.
Quels moyens avez-vous employés, personnellement ou par l’entremise de votre clinique, pour manifester votre appui à votre communauté en cette période hors du commun?
Je me suis consacrée à la télédentisterie. Comme mes patients ont mon numéro de cellulaire, beaucoup d’entre eux m’ont appelée et envoyé des messages textes ou m’ont consultée au moyen de l’application FaceTime. Bien que je n’aie pas été en mesure de traiter physiquement les patients en clinique, je communique virtuellement avec eux et j’ai quand même été capable de les encadrer. J’ai également trouvé un moyen de fournir en toute sécurité aux patients des produits pour obturations temporaires et du ciment dentaire pour couronnes. Au bout du compte, nous avançons tous main dans la main et je suis heureuse de savoir que mes patients ressentent toujours l’appui que je leur manifeste.
De quelles manières dentalcorp vous a-t-il soutenu, vous et vos équipes, en cette période de crise?
Le soutien reçu a été extraordinaire. dentalcorp a été présent pour nous aider sur tous les plans, des mises à pied temporaires aux processus du programme de Prestation canadienne d’urgence (PCU) du gouvernement fédéral. Je n’ai jamais été aussi heureuse de faire partie d’une incroyable équipe de professionnels, notamment nos partenaires d’affaires en ressources humaines, qui méritent une mention spéciale. J’ai particulièrement aimé les séances d’information et les webinaires qui ont été mis à notre disposition, ainsi que le soutien émotionnel offert par le réseau. Quelques autres femmes dentistes du réseau et moi-même sommes entrées en communication les unes avec les autres à la recherche de soutien et nous avons même organisé une soirée cocktail virtuelle hebdomadaire les mercredis. J’adore faire partie de ce réseau, car je me suis sentie accompagnée et soutenue tout au long de la crise.
Quel message aimeriez-vous adresser aux travailleurs de la santé en première ligne de la lutte contre le virus?
Je suis très reconnaissante des compétences, de l’expertise et du professionnalisme des travailleurs de première ligne. J’ai l’impression que ces types d’emplois requièrent une véritable vocation et j’espère que nous pourrons veiller à la mise en place de protocoles appropriés afin de garantir leur sécurité. J’éprouve une gratitude infinie pour les personnes qui prennent soin de nous à l’heure actuelle.
Quels conseils donneriez-vous à vos collègues dentistes en ce moment?
Vous devez simplement faire de votre mieux pour apporter l’aide que vous pouvez en ces circonstances. Nous avons la chance d’être en mesure d’aider les gens, même si beaucoup d’entre nous ne peuvent pas voir leurs patients en personne en ce moment. À mon avis, le soutien émotionnel que nous offrons compte énormément pour les patients. Je n’ose pas imaginer ce que ressentent les nouveaux diplômés ayant des dettes d’étude colossales qui se demandent à quoi ressemblera l’avenir de la dentisterie. J’aimerais simplement leur recommander de tenir bon. Nous sommes un groupe de professionnels résilients et travaillants et, ensemble, nous trouverons une solution.